Certains épisodes de canicule ont mis en avant les incendies de forêt et on pourrait se dire que le réchauffement climatique a une incidence sur ces événements dramatiques ; et c’est vrai. Mais il ne faut pas oublier le rôle des mégots. Il est possible de réduire le nombre des incendies grâce à leur recyclage : voici comment et pourquoi cela est indispensable.

Incendies de forêt et recyclage des mégots : quelle relation ?

On pourrait croire que les feux de forêts et les incendies sont des épisodes dramatiques mais peu nombreux. Ce n’est pas le cas. En presque 50 ans, on dénombre 118 000 départs de feux et rien que pendant l’année 2022, on en a compté presque 2 000. Le réchauffement climatique donne, c’est certain, des bases pour que les premières flammèches s’élèvent. Mais beaucoup d’incendies de forêt sont imputables à de la négligence humaine. Une personne jette un mégot mal éteint sur des feuilles mortes bien sèches de forêt et on assiste à un départ de feu. Constituées d’arbres et donc de bois, le feu est constamment alimenté et gagne rapidement du terrain. Des milliers et des milliers d’hectares partent ainsi en fumée.

Si des actions de sensibilisation étaient menées, cela inciterait davantage les fumeurs à faire attention, quand ils fument et souhaitent faire un tour en forêt. Cependant, il est important aussi qu’ils puissent mettre leurs mégots dans des contenants dédiés, afin de réduire le risque d’incendie. Avant d’entrer dans les sous-bois, les fumeurs pourraient mettre leurs restes de cigarettes dans des cendriers de collecte comme il en existe déjà dans les collectivités et les entreprises.

Pourquoi faut-il recycler les mégots et comment faire ?

Tous identiques, les cendriers ? Certainement pas, car les cendriers que l’on a l’habitude d’utiliser sont simplement vidés dans les ordures ménagères. Alors que les cendriers de collecte des centres de recyclage contiennent des sacs qui ne sont fabriqués que pour recevoir les mégots. Quand les sacs sont pleins, des camions les emportent en centres de recyclage. Sur place (et parfois dans des laboratoires pour certaines substances très spécifiques), tout est trié et on trouve ainsi des tas de brins de tabac, de papier ou encore d’acétate de cellulose. Comme ils sont gorgés de produits toxiques et d’odeurs, on les lave. Une fois cette étape passée et le séchage effectué, chaque élément trouve une seconde vie : nouveaux livres avec le papier, doublures de veste et de manteaux d’hiver pour l’acétate et produit nourrissant pour les jardins avec le tabac : tout est utilisé.

Si les fumeurs savaient à quoi peuvent servir les restes de leurs cigarettes, ils auraient sans doute plus à cœur de chercher ces fameux cendriers de collecte ; ce qui doit inciter les professionnels et les responsables à les mettre à disposition. Si tous les fumeurs adoptaient les bonnes pratiques, vis-à-vis de leurs mégots de cigarettes, on assisterait à différents changements. Bien entendu, le nombre d’incendies de forêts serait en nette diminution, mais on verrait également moins de mégots par terre, moins dans les lacs, les rivières et les mers. Cela aurait un impact positif sur l’état de la faune et de la flore sous-marine, mais aussi terrestres. Car si l’on pense aux arbres calcinés, il ne faut pas oublier que bon nombre d’animaux perdent ainsi leur habitat et périssent parfois, lors de ces incendies, traqués par les flammes. Il est donc possible, grâce à des gestes simples, d’éviter bon nombre de catastrophes. Les solutions existent et le recyclage des mégots n’en est encore qu’à ses balbutiements. Le phénomène doit se développer au niveau mondial pour que les mégots ne soient plus des fléaux.

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